Mon éléphant est très propre

Chiang Mai est l'un des endroits de la Thaïlande où se trouve des refuges pour éléphants. Les pachydermes étaient il n'y a pas si longtemps utilisés pour l'exploitation forestière et pour d'autres travaux lourds mais c'est maintenant illégal. Il y a donc un grand nombre d'éléphants à la "retraite" qui doivent gagner leur croûte en ville (pour les photos avec les touristes), ou faire d'autre travaux dans des conditions difficiles. Les refuges accueillent les éléphants sans toit ou maltraités et permettent à l'espèce de ne pas trop décliner rapidement (le nombre diminue beaucoup en Thaïlande).

Nous avons passé une journée mémorable en compagnie de nos gros amis. Le tout a débuté par nourrir les éléphants avec des bananes.... beaucoup de bananes! Ensuite, nous avons appris comment monter sur notre éléphant (sans les enfants) pour la randonnée de l'après-midi. Ici pas question de selle, siège ou couverture. Une commande et l'éléphant se penche juste assez longtemps pour qu'on lui grimpe sur la jambe avant et hop sur son cou.... Et ensuite, il se lève et soudain on se surprend à s'agripper à des oreilles d'éléphants (qui bougent elles aussi), assis dans son cou à avoir presque le vertige! On laisse les oreilles pour s'appuyer sur la tête et voilà le tour est joué! Une fois l'émotion et l'excitation passées, la nervosité s'est emparée de nous (les parents) et on s'est demandé comment on allait faire avec chacun un enfant sur son éléphant...

Le personnel ne semblait aucunement nerveux et tentait de nous rassurer. Alors après notre diner c'est le moment de voir si nos leçons du matin vont fonctionner pour notre randonné dans la forêt. Marie-Eve doit monter sur l'éléphant et ensuite attacher Émilie dans le porte-bébé en se tenant en équilibre dans le cou alors que dans mon cas je monte et ensuite je place Léa devant moi... simple mais un peu précaire! C'est parti et Léa est très impressionnée par la taille et la hauteur. On marche à un bon pas et on s'habitue tranquillement au rythme. On commence par une montée et ensuite du plat et on se sent assez en confiance. Émilie est de bonne humeur et Léa aime bien être en hauteur mais la descente s'annonce être un défi de taille (sans jeu de mots).

À chaque enjambée nos mains qui sont sur la tête glissent vers l'avant et on est presque catapulté vers l'avant... une chute qui ferait vraiment mal. Alors on s'accroche comme on peut et on force des bras. Léa n'en pouvait plus et glissait à gauche à droite alors en plus de me tenir je devais la remonter régulièrement... Émilie s'est finalement endormie après avoir manifesté son inconfort bruyamment à Marie-Eve. Ouf! on s'est finalement rendu à destination avec un soupir de soulagement et aussi de satisfaction de s'être promené à dos d'éléphant.

Pour terminer la journée en beauté nous avons lavé les éléphants dans un petit étang à la plus grande joie de Léa. Elle se tenait debout, brosse à la main, sur un éléphant qui était couché dans l'eau. C'était surement le plus propre de tous avec l'ardeur que Léa y mettait!