J'ai marché sur l'océan... arctique!

Vendredi dernier j'ai eu la chance d'aller visiter Paulatuk, une petite communauté de 300 habitants au nord-est d'Inuvik. Pour se rendre on doit prendre un vol régulier sur Aklak (3 fois semaine/800$) ou un vol nolisée si le groupe est suffisament gros (ce que nous avons fait). Notre vol à bord d'un Twin Otter à duré 1h30 et l'atterrisage sur la piste de neige nous amène au magnifique aéroport du village. Le ravitaillement de nourriture et d'équipement se fait aussi avec ce type d'avion. Inutile de dire que tout ici est très cher, comme le montre le litre de lait 3.25%... Il est aussi possible de faire venir une motoneige par avion à partir d'Inuvik pour la modique somme de 1200$. Les prix diminuent en août lorsque le bateau arrive avec les provisions pour la prochaine année.

Paulatuk est le village d'accueil pour le parc national Tuktut Nogait et un bureau et centre d'accueil servent de point d'entrée et d'information pour les visiteurs. Le centre sert aussi de lien avec la communauté qui a acceptée de céder une partie de ses terres ancestrales pour la création du parc.

Pendant ma visite j'ai enfin pu toucher l'océan arctique... gelé! Durant les trois dernières semaines j'ai donc eu la chance de toucher les trois océans du pays.

Kossé ça: les utilidors!

On commence aujourd'hui une série pour démystifier la vie dans le nord. On va tenter de répondre à vos questions des plus intelligentes aux plus imbéciles avec une peu d'humour... La série Kossé ça commence donc avec les fameux utilidors. Comme vous le savez problament déjà le sol à Inuvik est gelé en permanence (pergélisol) et il est donc impossible de construire des infrastructures permanentes dans le sol. La grande question est donc comment enfouir les égouts et l'aqueduc. La solution est de faire passer ces magnifiques tuyaux au-dessus du sol entre les maisons. Chaque maison est connectée avec un cordon ombilical aux services municipaux. Ça change les paysage de l'arrière-cours ce qui ne semble pas déranger personne ici. Çe n'est pas pratique puisque les rues doivent enjamber les utilidors avec des petits ponts et les piétons aussi doivent se frayer un chemin entre les gros tuyaux. Les grands perdants sont les amateurs de belles cours arrières avec du gazon mur à mur, mais avec 8 à 10 mois d'hiver il n'y a pas de quoi devenir horticulteur amateur!

L'éclipse

Voici une vue de l'éclipse à partir d'Inuvik pour ceux qui l'ont manqué. C'était magnifique et surtout un défi de prendre la photo. J'ai utilisé un trépied qui date d'au moins 30 ans, qui branlait et qui n'arrivait pas à supporter le poids de l'objectif. Je me promets d'avoir un vrai trépied pour la prochaine éclipse...

Presqu'au bout de la route

Nous y voici au bout de cette fameuse route, la Dempster Highway, qui relie la ville la plus au nord du Canada sur le continent au reste du pays. Nous sommes donc arrivé dans notre nouvelle ville d'adoption de près de 3500 âmes. Nous avons fait le tour des quatre épiceries, du gym, de la piscine, du bureau de poste et du café local. Attention une sandwich coûte au moins 13$... C'est plus économique d'apporter son lunch au bureau! Beaucoup de choses sont différentes ici et on va essayer de vous les présenter dans nos prochaines chroniques. Sinon envoyez nous vos questions et on fera une enquête pour vous répondre.

Pour aujourd'hui, notre surprise vient de la route de glace qui relie le sud (Inuvik) à Tuk (Tuktoyaktuk) plus au nord. La route suit le fleuve Mackenzie pour rejoindre l'océan arctique. C'est une route de glace qui est entretenue comme une route régulière sauf qu'ils ne mettent pas de sel... Il faut aussi voyager léger puisque la glace n'est pas aussi solide. Le poids maximal est de seulement 40 tonnes !!!

Voyage en Alaska

Petit voyage en Alaska durant ma journée de congé aujourd'hui. Je me suis rendu avec un collègue à Skagway qui est un minuscule village de 714 habitants sur le bords de l'océan Pacifique. Le village, durant la ruée vers l'or, était le point de départ vers les Territoires du Nord-Ouest et l'espoir d'une richesse durement gagnée. L'hiver le village est très calme mais il semble que durant l'été près de 10 000 touristes peuvent y débarquer en une seule journée à cause des bateaux de croisière qui s'y arrête. Le trajet de 2 heures était à couper le souffle. Les montagnes et la neige dominent le paysage qui s'étend à l'infini.

C'est loin!

Pour les maniaques de cartes, voici une version GoogleEarth du trajet Montréal - Inuvik. À partir d'Ingonish c'est le plus long déménagement sur le continent (sans compter Terre-Neuve) par la route. Un petit 8 800 km. Avis à ceux qui veulent essayer de battre ça! On vous met au défi

Le départ

C'est fait nous avons quitté le Cape Breton la semaine dernière avec un gros pincement au coeur. Les journées qui ont précédées le départ ont été très occupées ce qui nous a empêché d'être trop sentimental.

Les déménageurs sont venus jeudi dernier emballer la maison de la cave au grenier. Tout a été mis en boîtes et emballé dans des couvertures. Le vendredi, notre maison s'est engouffrée dans un camion vraiment très long. En fait le camion pouvait contenir quatre fois ce qu'on déménage dans le nord. La camion ne s'est presque pas rendu puisqu'il a eu de la difficulté à gravir Smokey. Le conducteur, qui avait 36 ans d'expérience, n'avait pas vu ça très souvent. Ça lui a pris 40 minutes pour réussir à monter la côte! Le camion se rendra à Edmonton avant d'être déchargé sur un autre camion en direction d'Inuvik

Puis notre voiture nous a également quittée sur un camion plate-forme en direction d'Halifax pour prendre le train jusqu'à Edmonton, où elle sera remise une fois de plus sur un camion vers Inuvik. Le conducteur de ce camion à perdu le contrôle en route vers Ingonish et a frappé plusieurs boîtes à lettres sur son passage. Ce qu'il ne savait pas c'est que mon voisin est un policier de la GRC ... Il s'est donc fait arrêté lorsqu'il s'est stationné à la maison... Très rassurant, j'espère que notre auto va se rendre en un morceau.

Pour compliquer notre aventure, le samedi matin une tempête de pluie verglaçante s'abattait sur l'Atlantique et clouait au sol tout les vols à partir de Sydney et les seuls autres vols disponibles étaient le lundi journée ou je devais être à Whitehorse... Mais la chance s'est pointée le nez et nous avons pu prendre le seul vol qui a décollé vers Halifax durant la journée. Un avions de 18 passagers occupé principalement par les membres aveugles d'une équipe de curling ! En plus ils étaient assis devant les sorties de secours... Les vols Halifax-Montréal étaient aussi perturbés mais on s'est mis Stand-by et on a eu chacun un siège sur la peau des fesses! Ouf! Il n'y en aura pas de facile!